Tensions et enjeux sociétaux: Comprendre les racines idéologiques pour parvenir à un réveil spirituel
TENSIONS ET ENJEUX SOCIÉTAUX
entre progressisme et néo conservatisme
COMPRENDRE LES RACINES IDÉOLOGIQUES POUR PARVENIR A UN RÉVEIL SPIRITUEL
Introduction
On peut tous s'accorder à dire qu'il ne fait plus tellement bon vivre en France. A l'appauvrissement des classes moyennes et populaires s'ajoutent tout un tas de conflits et de tensions sociétales et communautaires qui divisent de plus en plus et créent un climat maussade et hostile. Ce que l'on pouvait nommer autrefois le peuple français n'est plus aujourd'hui qu'une masse fractionnée en milles et unes paroisses, qui ne semble plus répondre à aucun projet commun ni possibilité de vivre ensemble. En passant de la traditionnelle lutte des classes à une multitude de revendications, comment expliquer que l'on se dirige de plus en plus vers une sorte de guerre civile? Pour répondre à cette question, il faut remonter à ce qui a détruit le corps social et en particulier s'intéresser à la partie non palpable et donc métaphysique de notre monde. Il s'agit de ne pas rester à l'écume des choses, mais de comprendre quelles sont les structures psychiques et symboliques qui ont rendu possibles tous ces phénomènes dans le réel. C'est à travers un humble travail de sociologie des profondeurs que je vais tenter de mettre en relation les modes d'expression que sont nos réalités sociales et sociétales, avec leur socle premier que sont les structures de l'imaginaire collectif.
Lorsque l'on veut parler des questions de société telles que l'anti racisme, le féminisme, le genre, le communautarisme, l'immigration ou la laïcité, on ne peut passer à côté de l'idéologie de la modernité et du progressisme car tous ces sujets en sont issus. S'il est bien difficile de déterminer quand a commencé la modernité, il est plus aisé de définir à quelle structure mentale elle appartient. Gilbert Durand[1] a défini deux types de régimes de l'imaginaire qui façonnent les sociétés et qui se répartissent en un monde diurne (du jour) et nocturne.
Le paradigme diurne correspond à tout ce qui représente le combat des Dieux, il s'agit d'un monde schyzomorphe, donc qui divise et qui tranche. C'est le régime de la séparation et de la domination qui se manifeste dans notre monde moderne actuel par les dynamiques de fragmentation du corps social et les logiques identitaires, de non-contradiction et d’exclusion. Y dominent les schèmes de distinction, d’opposition et de hiérarchisation. C’est le régime de l’antithèse et de la polémique. Les mythes grecques (et plus anciens) portent en eux toute la genèse de ce qui se manifestera dans l'ère contemporaine, nous préparant à la modernité. Le mythe de Prométhée par exemple, présente la figure luciférienne comme positive et de l'ordre du bien, car elle apporte le feu et la connaissance aux Hommes. Le monde diurne nous a préparé depuis la nuit des temps à l'inversement des valeurs.
Le régime nocturne au contraire est celui de la démarche mystique. Les schèmes cognitifs sont ceux de la descente, il s’agit de creuser vers le centre pour atteindre la source mystérieuse. Le mouvement vital est celui du ré-enracinement et les logiques sont celles de la dialectique et de la conciliation grâce au facteur temps; c’est pourquoi l’historicisation et la vision cyclique des choses y sont capitales. Les métamorphoses se succèdent et le négatif est intégré, c'est ce qui permet de tisser ensemble. Toutefois s’il est représenté excessivement, l'attitude la plus radicale du Régime nocturne de l'imaginaire consiste à exorciser les terreurs par l'euphémisme, ce qui revient à nier ce qui est négatif en procédant à un inversement des valeurs. La figure de Mélusine associées à l’eau maternelle, par exemple, incarne ce schéma de l’euphémisation de la mort, transformée en déesse mère.
[1] D.GILBERT, Les structures anthropologiques de l’imaginaire, 15 juin 2006, Dunod
La France et l’État moderne:
On peut établir la création de l’État Français moderne à partir de la Révolution française, évènement central et pivot d'un changement radical de paradigme. L'avènement de ce nouvel ordre, porté par les Lumières et les Droits de l'Homme correspond au terrassement du socle traditionnel du peuple français. Le nouveau régime ayant mené une guerre de destruction du catholicisme avec notamment le régime de la Terreur, ce sont tous les codes sociétaux et les valeurs communes qui étaient profondément ancrées qui ont progressivement disparus (sens du bien commun, le souci de la réputation, le troc, la solidarité, sens de la famille et du sacré, l'enracinement). C'est une nouvelle structure mentale qui a été imposée à travers la laïcité et les nouvelles valeurs dites "républicaines" qui étaient censées fédérer le peuple autour d'un projet commun libertaire, égalitaire et fraternel.
Deux cent ans plus tard, le constat est clair, la greffe n'a pas pris. Jamais la France n'a connu autant d'instabilité politique et sociétale que depuis la création de cette république. Le peuple de France ne cesse de rejeter inconsciemment ce projet pour la simple raison qu'il ne correspond pas à son anthropologie profonde. C'est la manifestation d'un désaccord métaphysique entre les racines du peuple français et le référentiel de "valeurs" qu'on tente de leur imposer. Ainsi, les dysfonctionnements croissants de l'appareil d'état, le déclin des institutions et les nombreux changements de régimes, dont notre Ve république à l'agonie, ne sont que les traductions d'un rejet profond du modèle républicain par l'inconscient collectif. Sur le papier, le pacte républicain est séduisant en offrant la promesse de liberté d'égalité et de fraternité; Pourtant les lois invisibles qui régissent ces notions sont profondément mortifères. C'est ce que nous verrons tout au long de ce texte. Le peuple de France qui est entré dans la modernité par un éclatement de lui-même, a été déraciné de son anthropologie chrétienne et de sa tradition par la force et la violence. C'est un corps social qui a été vidé de sa substance mystique au profit d'une doctrine aux valeurs anti religieuses, donc inversées. Telles ont pu être les conditions propices pour remplir ce réceptacle vide des nouveaux substrats que sont le capitalisme, la société de consommation et la libération sexuelle, qui n'en finiront plus de l'atomiser.
Les racines du progressisme
A priori, tout ce qui vise à réduire les inégalités et les injustices entre les êtres humains est souhaitable et devrait être universel. Pourtant aujourd'hui, c'est la gauche politique qui détient à elle seule ce corpus de valeurs égalitaires et solidaires dans l’imaginaire collectif. Celui-ci provient de la très ancienne lutte des classes ancrée à gauche et dont nous sommes fortement imprégnés. Pour autant, la gauche, dans toute sa pluralité parfois antagoniste, est allée bien au-delà de la lutte des classes en terme d'idéologie. Il faut ici encore se plonger dans la genèse métaphysique de l'idéologie du progrès pour comprendre comment le champ des valeurs de gauche s'est imposé comme un dogme et effectue une marche inarrêtable.
Née en opposition au catholicisme et au traditionalisme monarchique considéré comme "inégalitaire", la gauche politique se construit sur un principe de progrès et de mouvement qui vise à émanciper l'Homme de tout ce qui l'asservi. Sous l'influence jacobine et franc-maçonne, elle va petit à petit évoluer en un modus vivendi athée et laïcard forcené puisque la laïcité est cette nouvelle croyance anomique qui remplace le dogme religieux. Les lois divines et spirituelles qui descendaient autrefois pour transcender la vie des Hommes sont évincées et remplacées par un socle d'idées matérialistes qui les combat. On ne peut faire l'économie de l'idéologie franc-maçonne pour expliquer en quoi la laïcité est une anomie, c'est à dire un principe radicalement contraire aux valeurs communes.
La franc maçonnerie est la caste qui a pris le pouvoir en période pré révolutionnaire jusqu'à la création de la république laïque dans laquelle ont été intégrés les principes idéologiques maçonniques du naturalisme, soit l’idée qu’il n’y a pas de religion révélée, du nominalisme qui soutient que la vérité est évolutive, et de la primauté de l’Homme. Ainsi derrière la façade républicaine se trouvent des règles maçonnes fondamentalement anti catholiques et qui considèrent l'Homme comme un nouveau dieu. Après deux siècles de soumission à cette nouvelle structure mentale, le peuple de France est profondément coupé de ses valeurs chrétiennes et éloigné du sacré. Le vide spirituel laissé a été comblé par un nouveau paradigme dans lequel ce qui est de l’ordre du bien, c'est la non croyance et le profane et ce qui est de l'ordre du mal, c'est la croyance religieuse et le sacré. Le pouvoir divin a été transféré à l’État tout puissant et l'Homme est devenu un nouveau messie (via l'école notamment). Débarrassé de la loi divine, le peuple n'existe plus de façon verticale mais horizontale et à travers l'Individu, régit par un besoin de liberté et d'égalité qui ne connaît aucune limite.
L'horizon du progrès infini est né et se manifeste aujourd'hui à travers tous les bords politiques. Si la gauche est gardienne du progressisme sociétal et répond au régime nocturne, la droite est quand à elle le fer de lance du libéralisme qui est aussi une fuite en avant, mais économique et capitaliste. A l'origine gardienne de la tradition, la droite a muté et concentre aujourd'hui ses idées dans la manifestation extrême du régime diurne, soit à travers des schèmes de pureté, de séparation et d'accumulation.
Qu'est-ce que la notion d'égalité?
La promesse d'égalité entre les Hommes doit pouvoir être interrogée. N’est-il pas illusoire de prétendre à une égalité entre des êtres humains, de facto, inégaux sur beaucoup de plans? (L’égalité au regard de la loi temporelle n’est pas remise en question ici bien évidemment). Le principe qui devrait plutôt être mis en avant ne serait-il pas celui de l’équité, qui renferme la notion de justice et qui repose sur des valeurs immanentes au cadre temporel ? Or, c’est l’idée qu’il faille être tous équivalents donc semblables qui s’est imposée et ce concept puise sa source directement au sein du messianisme juif, à travers l'utopie de la restauration du paradis terrestre. Cette mystique est particulière car il s’agit plutôt d'un matérialisme radical dans lequel les buts ne sont pas spirituels ni transcendants mais terrestres. L'égalité y revêt un objectif d'unification, c’est l'idée que pour accueillir la venue du Messie dans le monde, la condition humaine doit évoluer jusqu'à atteindre un niveau tel que l'Homme serait renouvelé, comme Un. C'est l'Homme Nouveau.
La modernité a produit différent modèles ou régimes dont l'idéologie sous-jacente était toujours l'utopie messianique du paradis terrestre (le communisme, le socialisme, le fascisme, le nazisme, puis le libéralisme qui a triomphé). Aujourd'hui, la gouvernance globale incarnée par l'aristocratie financière n'est rien d'autre que la nouvelle expression de cette promesse archétypale de paradis sur terre. Parallèlement à la prédation sans foi ni loi de l'économie réelle que cette oligarchie détruit, c'est aussi en utilisant le mythe égalitaire qu'elle parvient à maintenir son hégémonie, en suscitant l'accord tacite des masses à leur propre uniformisation, leur adhésion au nom de valeurs humanistes à la disparition des frontières, des sexes, des races, des classes sociales. L'ingénierie sociale derrière ce projet global se fait à grande échelle par la valorisation du nomadisme, de la mixité et de l’acculturation via l'immigration de masse, ainsi que la promotion de la confusion des genres et la destruction de la famille.
Dans ce contexte, on voit que la notion d'égalité qui se présente comme celle de l'unicité correspond à un excès de représentation du régime nocturne puisque toute idée de finitude est effacée et euphémisée au profit d’une homogénéisation globale. De l’autre côté, puisque sa nature est profondément dysfonctionnelle, la modernité produit aussi un excès de représentation du monde diurne qui permet toujours plus de division et d'éclatement du corps social. Le monde actuel et son fonctionnement binaire apparait alors comme la synthèse de ces deux structures de l’imaginaire représentée de façon excessive et défaillante.
On a vu apparaitre en France les luttes antiracistes au milieu des années quatre-vingt suivies par le mouvement de la pensée décoloniale dans les années deux-mille. On est également passé des luttes féministes des années soixante/ soixante-dix, aux luttes des droits LGBT, puis celles concernant l'identité de genre et la transidentité. En parallèle, la gauche française a tenté de combiner les questions relatives aux inégalités sociales (lutte des classes) avec tous ces nouveaux enjeux sociétaux importés des états unis (courant woke) dont elle se porte aujourd'hui garante. Pourtant, cette combinaison est profondément antagoniste dans la mesure où l'ultra libéralisme joue un rôle actif dans la dissolution du corps social et de son morcellement. En favorisant l’émergence des revendications progressistes, on renforce de fait le système capitaliste.
On a vu que ces courants sont portés par l'idée d'égalité. La fraternité républicaine ne sera pas détaillée ici car elle correspond davantage à un rapport élitiste entre maçons plutot qu'à une réelle solidarité entre les citoyens. Qu’en est-il de la notion de " liberté" dans le paradigme moderne du progrès?
Liberté, le capitalisme écrit ton nom
Avec la révolution sexuelle des années soixante et l'avènement du modèle capitaliste, c'est le nihilisme qui a triomphé en occident à travers la maxime "il est interdit d'interdire". Le vide religieux et la sécularisation des peuples ont permis à cette nouvelle structure mentale basée sur le désir de s'ancrer. Et c'est la notion même de liberté qui a été subvertie et dont on a fait prendre un virage extrême individualiste et consumériste. On observe depuis les années soixante-dix de quelle façon l'idéologie fondée sur la libération sexuelle et la consommation a créé toujours plus de besoins inhérents à l'individu. Le corps social autrefois réparti en classes sociales, s'est explosé et divisé en mille morceaux de sous catégories sociétales, chacune devenues aptes à revendiquer des droits qui leur sont propres, l'accès à une égalité dont elles s'estiment exclues et la jouissance d'une liberté dont elles se sentent entravées. La grande illusion concernant l'émergence de ces luttes "collectives" de groupes sociétaux, c'est qu'elles ne satisfont en réalité que l'individu et son besoin impérieux de liberté sans limite. Être suprême placé au centre du collectif, c'est bien l'individu et son désir qui sont ici glorifiés.
Le libéralisme capitaliste ne peut prospérer qu'au sein d'une société dont les individus sont atomisés, toujours plus repliés dans leur sphère privée. Ayant déserté la chose publique, les êtres humains ne considèrent plus les enjeux du collectif au sens large comme étant au centre de l'existence, mais se concentrent prioritairement voire exclusivement aux questions relatives à leur sous-catégorie d'appartenance. Plus important encore, le sujet individualiste impose à un collectif démembré et bringuebalant la prise en charge de ses revendications; ainsi il déclare impétueusement à la société: "je me désengage de tout ce qui te fait vivre et tenir debout, mais je t’ordonne de te plier à mes besoins exclusifs".
On voit donc ce paradigme se déployer entre hommes et femmes, entre racisés et non racisés, riches et pauvres, puis progressivement, entre hétérosexuels et homosexuels, entres genrés et non genrés, binaires et non binaires, transsexuels et cisgenres, enfants de colonisé et français de souche, jeunes des quartiers et jeunes bourgeois, classe moyenne paupérisée et bobos, bref entre une division toujours croissante de victimes et d'exclus VS de privilégiés. Le pouvoir concentré par l’État nation est ainsi sommé de garantir à tous la possibilité d'être partie prenante de la marche progressiste inévitable de la condition humaine. Se situant parfois au carrefour de plusieurs bulles d'identifications victimaires, on a vu naître le concept de l’intersectionnalité; sorte de patchwork des questions vitales qui touchent l'individu auto centré.
Le progressisme sous les apparats du Bien
La réussite de l'ingénierie sociale qui vise à morceler la société est due aux valeurs humanistes qu'elle présente comme un vernis. Le culte de la bien penseance inhérent aux nouvelles luttes sociétales provient du fait que les principes modernes de liberté et d'égalité cachent leur véritable nature sous les apparats de ce qui est dorénavant considéré comme juste et bien. Habillé de l’égalitarisme et de la démocratie, le progressisme persuade de ses bienfaits une large frange de la population sincèrement attachée à des idéaux humanistes. On a vu au contraire que le fond mystique de ces notions est nihiliste et qu'elles s'expriment en réalité en favorisant le capitalisme et l'asservissement des populations. L'aspect humanitaire et psychosocial est toujours mis en avant pour légitimer les avancées et les causes sociétales et avec l'avènement de l'individu est apparu le culte de l'empathie. C'est sur ce nerf sensible et ultra stimulé que joue le progressisme, car on intègre mieux l’inversement des normes et des valeurs lorsque l’affect est engagé. En se posant comme l’ultime rempart au totalitarisme, la société progressiste dite liquide ou ouverte, normalise une pensée manichéenne du ouvert/fermé = bien/mal. Se présentant comme anti doctrinale, on a plus de difficulté à repérer qu’une doctrine en est pourtant le socle. De cette façon, les transformations profondes de nos sociétés passent pour des évolutions naturelles et le dogme de la bien pensance est intégré comme une vérité absolue.
De l'Homme unifié à l'Homme augmenté: la marche transhumaniste du progressisme.
A ce stade, la question qu'il est urgent de se poser est: Jusqu'où le principe de liberté et de progression de l'être humain va t'il s'arrêter? Il est évident que la suite logique engage la question du transhumanisme, stade terminal du progressisme capitaliste. Les lois invisibles qui transportent cette marche en avant se trouvent là encore au cœur du messianisme juif, dont la mystique est empreinte d'une utopie transhumaniste. Dans les ouvrages fondateurs comme la kabbale, on peut retrouver tout ce qui est à la racine du progressisme, soit l'idée que la restauration du paradis terrestre ne proviendra qu'à l'issue d'une évolution de la création humaine. L'homme, dans cette vision future matérialiste, sera infiniment plus évolué, c'est l'Homme augmenté. Cette vision mystique est vue comme une révolution, un grand reset qui doit permettre la venue du Messie. Gershom Scholem, historien et grand spécialiste du judaïsme messianique écrira : « Je m'efforcerais de montrer les racines de la nouvelle idée de rédemption comme progrès infini de l'homme, nous serons stupéfaits de constater que les racines de cette idée doivent être cherchées précisément dans la kabbale"[2].
[2]G.SCHOLEM, Le messianisme juif, essai sur la spiritualité du judaïsme p. 77
La technique du "diviser pour mieux régner"
Le peuple français, après avoir été déraciné et divisé en un corps social éclaté n'est plus qu'une coquille vide, prête à accueillir n'importe quel substrat qui voudra s'y installer. Dès le plan Marshall[3], fin des années 1940, la France a autorisé la "culture" américaine à la coloniser, avec une accélération phénoménale dans les années 1980 jusqu'à nos jours. Par culture, il faut plutôt entendre société de consommation, en tant que modèle civilisationnel. Les stratégies économiques capitalistes américaines ont été copiée collées et appliquées aux français avec succès. Ce modèle à permis d'uniformiser et de parachever la déconnexion des masses au sacré et au monde spirituel, au profit d'un surinvestissement dans le monde matériel et le divertissement.
Une fois "Macdonaldisé", le peuple français n'était déjà plus en mesure de comprendre à qui il laissait les clefs de son destin. Ainsi, on a vu progressivement une élite s'organiser et se hisser aux places des hautes sphères du pouvoir. Cooptation par la haute finance parasitaire, défense des intérêts d'Israël et des États Unis, liens étroits avec la franc-maçonnerie, il n'est pas étonnant que ce soit la communauté sioniste alliée avec les loges maçonniques qui, en France soit devenue l'hyper classe dirigeante de ce que l'on nomme l'état profond.
Nous allons voir que le contrôle de la bourgeoisie musulmane, et des luttes inter-ethniques ont des objectifs bien précis qu'il est urgent de démasquer et de dénoncer. Cette prise de pouvoir cognitive des questions sociétales s'est faite et continue à se manifester sur un mode d'alternance entre gauche progrès et droite néo conservatrice, le tout maintenant un chaos social organisé.
[3] Le plan Marshall, officiellement appelé « Programme de rétablissement européen »de 1948, est un programme américain de dons de 15 milliards de dollars, accordés aux États d'Europe pour aider à la reconstruction d'après guerre. En contrepartie de ces aides, les pays bénéficiaires acceptaient de se conformer à la politique capitaliste libérale qui était le modèle économique des États-Unis.
Alternance entre progressisme et néo-conservatisme: en fonction du vent et des tendances
Amorcé par la présidence de Nicolas Sarkozy, puis parachevé avec l'élection d'Emmanuel Macron, on a assisté au coup d'état de la haute finance bancaire mise au pouvoir en France pour appliquer l'agenda mondialiste (vente du pays à la découpe, enfoncement de la dette, européanisation et soumission économique aux états unis[4]). Avec Macron, c'est le progressisme LGBTQ qui a fait une percée sur le devant de la scène des transformations sociétales, aligné avec l'avant garde démocrate américaine. A cette époque, le néo conservatisme en France, représenté entre autres par Manuel Valls, était en berne et mis en sourdine car inaudible. Depuis, la montée des nationalismes européens et de son versant américain avec Trump a contraint les néo conservateurs français tels que Éric Zemmour à récupérer la main sur la question du patriotisme. Pour ne pas laisser le nationalisme entre les mains d'authentiques patriotes Français qui pourraient appliquer une politique anti atlantiste, ils ont fait en sorte de rendre la question patriote israélo-compatible.
[4] Les Echos, article du 9 février 2025, « Alstom, Technip, Doliprane… en dix ans, les Etats-Unis se sont offert plus de 130 milliards de dollars de fleurons français ».
Aparté sur les médias : des agents de propagande au service du pouvoir
Cette tendance se diffuse grâce aux médias qui font l'opinion et qui sont détenus par des milliardaires souvent rattachés à des dynasties d’aristocrates. On note que ce microcosme oligarchique est bien intégré aux mêmes cabinets ministériels et aux mêmes centres de pouvoirs, qu’ils soient détenteurs de médias dits de gauche ou dits de droite.
A gauche, nous avons par exemple à la tête du « Monde », Mathieu Pigasse qui est issu de la haute finance et qui est passé par deux cabinets ministériels de gauche[5]. C’est un proche d’Alain Minc[6], l'homme qui a coopté E. Macron à la banque Rothschild et qui a été le conseillé de N. Sarkozy. Le président directoire du « Monde » est Louis Dreyfus, compagnon de Camille Kouchner, fille du néo conservateur de gauche Bernard Kouchner. A la tête du journal « Libération », nous avons l’israélien Dove Alfon, qui est un ex membre des renseignements israéliens[7], ce qui pose pour le moins question.
A la droite conservatrice, nous retrouvons le Figaro, détenu par l’héritier de la richissime famille d’industriels Dassot. Le président du journal est Serge Nejar et le grand groupe auquel il appartient, Canal +, est dirigé par le grand patron de CNews Vincent Bolloré[8]. Il est lui aussi héritier d’une grande famille d’industriels bretons du côté de son père, mais encore plus du côté de sa mère, issue d’une grande famille juive ashkénaze de la haute finance: les Goldschmidt. BFMTV est détenu par le franco-israélien Patrick Drahi, soutient financier de l’armée israélienne[9]. BFM sera ensuite rachetée en 2024 (en plus d’autres groupes) par Rodolphe Saadé, un chef d’entreprise franco-libanais milliardaire, qualifié de « Chouchou » du couple Macron par Libération[10].
En plus d'être imbriqués dans ces cercles de pouvoir consanguins, on peut retrouver chez ses grands dirigeants une convergence d'idée vers les intérêts d’Israël, du fait de leur trajectoire personnelle. La ligne éditoriale qui en découle se retrouve en effet diffusée à grande échelle et nous apparait d’autant plus nettement depuis le début du génocide à Gaza, par un traitement médiatique outrancièrement pro-israélien. Sur cette même ligne sioniste, on voit un acharnement antimusulman de plus en plus important dans les médias et relayés par les politiques de droite.
[5] En 1998, Matthieu Pigasse est le conseiller technique au cabinet du ministre de l'Économie Dominique Strauss-Kahn puis, un an plus tard, directeur adjoint du cabinet de son successeur, Laurent Fabius.
[6] Médiapart, article du 8 septembre 2016 : « Médias : quand Macron était l’agent double de Minc dans la bataille du « Monde », qui montre comment Minc et Macron ont travaillé pour Sarkozy à maintenir le contrôle du journal Le Monde par la sphère Sarkozyenne : https://www.mediapart.fr/journal/france/080916/medias-quand-macron-etait-l-agent-double-de-minc-dans-la-bataille-du-monde
[7] Directeur de la publication du journal « Libération », Dove Alfon fut officier de renseignements israéliens à l'unité 8200, lors de son service militaire et durant plusieurs mois d'activités de réserve.
[8] La famille maternelle de Vincent Bolloré appartient au clan Goldschmidt, une riche famille juive ashkénaze mélangée aux Rothschild et qui ont joué un rôle majeur dans le développement de la finance européenne.
[9] Blast, article du 21 novembre 2023 : « Les Drahi, mécènes de l’armée israélienne », révèle que le couple Drahi s’est engagé à verser 7,7 millions de dollars au gouvernement israélien pour financer la construction d’un centre de remise en forme pour les soldats de Tsahal. Un don à l’adresse d’une armée étrangère au statut fiscal incertain. https://www.blast-info.fr/articles/2023/les-drahi-mecenes-de-larmee-israelienne-5FAKV4emSGml7DqCYCf9XA
[10] Médiapart, article du 17 juin 2024 : « Rodolphe Saadé, le milliardaire chouchou de Macron, échappe à l’impôt ». https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/170624/rodolphe-saade-le-milliardaire-chouchou-de-macron-echappe-l-impot
Guerre cognitive et ingénierie sociale
Aujourd'hui la guerre cognitive est à l'avantage de cette caste qui contrôle l'intégralité du débat, qu'il soit progressiste ou néo conservateur. Il y a eu une première assise d'abord à gauche au sein du Parti Socialiste, récupéré par la LFI, puis récemment à droite via les néo-conservateurs, ce qui offre une couverture complète du paysage politique et médiatique du pays et permet un contrôle de l'ensemble des questions sociétales qui nous traversent; De plus en plus de figures publiques qui n'avait jusqu'alors rien à voir avec l'idéologie mondialiste israélo-compatible en rejoignent pourtant la marche, par opportunisme ou par soumission forcée, comme M. Onfray, E. Nollaud, A. Bergé, R. Dati, S. Aram, Léa Salamé ou K. Daoud par exemple. D'autres comme C. Fourest, B. Sensal, B-H. Levy, E. Zemmour, S. Knafo ou R. Enthoven sont ce que l'on peut nommer les agents de la première heure de la propagande sioniste en France. Jacques Attali a affirmé il y a quelques temps qu'il souhaitait parvenir à un "nationalisme mondialiste"[11]. Ainsi soit-il! le Rassemblement National qui était jusqu'alors anti européen et historiquement antisémite est devenu grand allié d’Israël et favorable à l'UE. Le parti a été totalement neutralisé, exhaussant le vœux (peu pieux) de l'homme qui murmure à l'oreille des présidents depuis trente ans.
On peut ratisser large: Des nouveaux patriotes comme E. Zemmour qui font la promotion du modèle nationaliste israélien et des valeurs "judéo-chrétiennes"[12], aux atlantistes ultra européistes qui nous entrainent vers le sacrifice de la France au profit du projet mondialiste (R. Glucksman, le PS, la Macronie etc...), tous participent à la disparition de la France en tant que nation souveraine et en tant que symbole par la destruction de tous ses archétypes.
En fonction des tendances, les tenanciers du contrôle cognitif utilisent leur armada de gadgets à gauche et à droite de l'échiquier socio-politique, afin de manipuler le peuple, le détourner de la crise et conserver le monopole idéologique. Toutefois, ces manœuvres d'ingénierie sociale sont grossières et facilement démontables, surtout en ce qui concerne les luttes ethniques.
[11] Lors de la session 2018 des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, Jacques Attali a participé au débat intitulé « vers un choc des nationalismes ? » dans lequel il préconise ne pas laisser le nationalisme aux pas des nationalistes, mais aux globalistes.
[12] Le dernier livre d’Éric Zemmour s’intitule « La messe n'est pas dite, Pour un sursaut judéo-chrétien », 2025, éditions Fayard
Le contrôle des luttes ethniques et décoloniales
Dans les années quatre-vingts, on a vu l'émergence des luttes antiracistes portées par les leaders du Parti Socialiste, Julien Dray en tête avec Sos racisme ainsi que la LICRA et la DILCRAH. Jouant sur les affects et arborant une façade de bienveillance, ces organisations n'ont en réalité fait qu'alimenter la division ethnique et la haine entre communautés. Leur influence médiatique et sur le terrain s'est étendue sur des décennies ce qui a permis d'ancrer ces divisions en profondeur. Aujourd'hui, face au génocide des palestiniens perpétré par Israël, il nous est donné à voir les vraies motivations de chacun de ces acteurs du chaos social: Ceux qui prétendaient défendre les "arabes" du racisme des "blancs", se révèlent être des ultras sionistes et ne cachent plus leur racisme anti arabe. Julien Dray a récemment avoué publiquement qu'il chargeait son frère, alors chef du Betar (organisation sioniste ultra raciste et violente) de convoyer les dons récoltés par Sos racisme pendant certains évènements. En plus d'être totalement antinomique, ces imbrications nous en disent long sur la réalité de ces soit disant luttes humanistes. Loin de combattre un mal sociétal, cette manœuvre consistait en réalité à galvaniser la jeunesse racisée des quartiers contre les français de souches supposés racistes. En préparant ainsi le terreau fertile de la radicalisation et de l'islamophobie, ces agents du sionisme ont créé les conditions idéales qui permettant aujourd'hui l'importation du modèle israélien contre le peuple palestinien; preuve en est avec une France qui soutient inconditionnellement Israël et réprime très durement ceux qui dénoncent les crimes de l'état hébreu.
Plus tard, calqué sur le mouvement black lives matter aux USA, on a vu la sœur d'Adama Traoré, (jeune noir de banlieue décédé suite à des violences policières) propulsée sur le devant de la scène médiatique et devenir une figure charismatique de la lutte anti raciste et contre les violences policières. Suite au décès de son demi-frère, Assa Traoré, qui était employée à la Fondation OPEJ - Baron Edmond de Rothschild a pu commencer à militer pendant trois ans et demi pendant qu'elle était en arrêt maladie, faits qui n’ont été révélés que par des médias d’extrême droite[13]. Le fait d'avoir une activité très médiatisée pendant un arrêt maladie indemnisé n'a visiblement posé aucun problème à son employeur ni à l'état, au contraire puisqu'elle n'a jamais été inquiétée pour ces faits mais plutôt promue par le système. Depuis, Assa Traoré fait régulièrement la couverture des grands magazines tels que le Time[14], ce qui montre que sa percée dans les luttes anti racistes internationales a été sponsorisée et est contrôlée.
[13] Causeur, article du 19 juin 2020 : « L’étrange arrêt-maladie d’Assa Traoré » : https://www.causeur.fr/arret-maladie-assa-traore-rothschild-178173
Valeurs actuelles, article du 19 juin 2020 , « « Nous avons reçu des directives du siège et nous ne devons pas en parler” : le curieux arrêt-maladie d’Assa Traoré » : https://www.valeursactuelles.com/societe/nous-avons-recu-des-directives-du-siege-et-nous-ne-devons-pas-en-parler-le-curieux-arret-maladie-dassa-traore
[14] Le 11 décembre 2020, Le Time récompense Assa Traoré au titre de gardienne de l'année aux côtés d'autres militants antiracistes américains ou australiens.
Incise sur la pensée décoloniale
Il se passe plus ou moins la même chose, à quelques nuances près, avec le mouvement de la pensée décoloniale; Dans les années quatre-vingt-dix, les décoloniaux d'Amérique latine cherchent à aller plus loin que l'anti colonialisme partant d'un postulat qui fonde la modernité à partir de 1492, date qui marque pour eux le début du colonialisme suprémaciste comme un système encore à l’œuvre aujourd'hui. Ces penseurs, peu connus en France, ont influencé le Parti des Indigènes de la République, fondé en 2010 et qui veut adapter cette pensée au contexte Français pour in fine abolir "l’État racial intégral". L'idée d'un état racial intégral est le prolongement de la pensée de A.Gamschi complétée par celle de F. Fanon. L'état racial intégral serait le produit d'un pacte racial entre blancs qui aurait permis au capitalisme et au colonialisme d'émerger. Pour les décoloniaux, ce pacte n'a jamais été rompu et est maintenu à tout prix par le bloc bourgeois. Dans la conception du monde occidental des décoloniaux, le système oppressif est racial et pyramidal: les blocs bourgeois des états nations s'allient entre eux (UE) pour oppresser les pays du Sud. Puis, les blocs bourgeois de chacune des nations s'allient ensuite avec les classes populaires blanches de leur pays pour oppresser les classes populaires racisées. C'est précisément sur cette analyse simplifiée du mondialisme et focalisée sur la race que la pensée décoloniale rencontre ses limites, car ce qui est observable et tangible, c'est que la modernité est arrivé à un stade méta bourgeois et méta racialiste, donc qui va au-delà. Dans le paradigme mondialiste c'est l'ensemble des peuples qui sont colonisés, et même s'il est vrai que le système hiérarchise et bien souvent par la race, la question n'est plus de dénoncer qui sont ceux qui seront écrasés les premiers.
Par ailleurs, affirmer que le capitalisme est intrinsèquement colonial et suprémaciste est caricatural et inexacte. Le capitalisme n'a jamais eu besoin d'être racial pour exporter sa férocité au-delà des océans. Sa nature exploiteuse et accumulative se suffit à elle-même pour piller et oppresser ses victimes, quel que soit leur couleur. La colonisation a d'abord commencé en Vieille Europe, entre blancs, en laminant la classe paysanne, en éradiquant les langues les savoirs et les capacités à l'autosubsistance. L’ethnologue Pierre Clastres (1934-1977) vise juste lorsqu’il se demandait : « Ne serait-ce point au contraire parce que la civilisation occidentale est ethnocidaire d’abord à l’intérieur d’elle-même qu’elle peut l’être contre les autres formations culturelles ? »[15].
On peut entendre la charismatique et non inintéressante Houria Bouteldja[16] expliquer en quoi dans le contexte actuel, la communauté en tant que structure et est un refuge à la modernité, à l'atomisation de l'individu. Or, pour des antis modernes, il me semble tout à fait curieux que les décoloniaux s'allient avec une extrême gauche qui entend répondre aux revendications des populations racisées certes, mais qui n'en est pas moins à l'avant garde du progressisme. C'est ainsi qu'en France, nous pouvons assister à un mélange antinomique entre des conservateurs communautaristes assumés et des "wokistes" de la première heure, à l'instar de Rima Hassan qui se retrouve à défendre la GPA et la loi sur l’aide à mourir. On observe d'ailleurs la même chose du côté des démocrates américains et particulièrement avec la figure de Mamdani, nouveau Maire de NYC, où comment se ménagent étrangement la chèvre et le chou.
[15] P. CLASTRES, De l'Ethnocide [article], Homme Année 1974 14-3-4 pp. 101-110
[16] Houria Bouteldja est une essayiste et une militante politique décoloniale, franco-algérienne née le 5 janvier 1973 à Constantine en Algérie, elle est la co fondatrice et porte-parole du parti des Indigènes de la République de 2005 à 2020.
Le contrôle de la bourgeoisie musulmane
Dans son exposé sur « l’avenir incertain des juifs au XXIème siècle », formulé en mars 2007, devant le Fonds Social Juif Unifié, Jacques Attali préconisait la nécessité d'aider à la création d’une bourgeoisie musulmane: "Je suggère de regarder ce que fait la communauté juive anglaise qui a aujourd’hui un rôle très intéressant dans ses relations avec l’islam anglais (…). Nous devons aider les autres. Je crois qu’il est de notre responsabilité d’aider à concevoir un rapport à l’islam qui soit différent. À la fois parce que cela va nous aider en France et parce que cela nous donnera un rôle pour aider à concevoir le rapport entre Israéliens et Palestiniens. Il est fondamental pour la survie d’Israël que les Palestiniens et les Israéliens s’entendent bien. Il est fondamental pour que cette paix ait lieu là-bas qu’elle ait lieu ici. Et je pense que c’est une des très grandes responsabilités de la communauté juive, et des juifs de France, de jouer un rôle dans l’intégration des communautés musulmanes. (…) Il n’y a pas de bourgeoisie musulmane. Il est donc très important d’aider à la créer et de créer les conditions que le dialogue judéo-musulman aide à son renforcement..."[17]
Effectivement, depuis une dizaine d'année, l'état s'ingère illégalement et exclusivement dans le culte musulman, avec de plus en plus de répression. Cette ingérence est menée sur plusieurs fronts: le plus virulent étant le levier juridique avec des arrêtés, des condamnations, des contrôles et des fermetures de lieux de culte, d'associations ou d'écoles musulmanes. En parallèle et afin de justifier ces sanctions, un front idéologique dans le débat public permet de maintenir la diabolisation et la propagande anti islam auprès de la population. Enfin, il a fallu choisir et trier sur le volet les personnalités musulmanes à mettre sous les projecteurs des médias et celles à évincer.
C'est ainsi que l'on désigné un illettré comme Imam de France. Or, Hassan Chalghroumi, l’imam de Drancy, n'est ni le porte-parole ni le représentant de la communauté musulmane de France, bien au contraire. Il est grossièrement instrumentalisé par le lobby sioniste en France pour débiter un discours médiatique bien rodé: désigner l'Islam comme responsable de l'antisémitisme, vanter les vertus de l'état d'Israël et promouvoir un Islam de France, soit fondu dans la modernité et la laïcité. Il a même été prouvé par Médiapart[18] que le soit disant "mentor" d'Hassan Chalghoumi, Izzat Khatab un prétendu milliardaire syrien, n'est autre qu'une couverture créee de toute pièce par le lobby sioniste pour cacher le véritable mentor de Chalghoumi: le milliardaire sioniste Prospère Amouyal. C'est bien Amouyal qui finance toutes les interventions du très médiatique Chalghoumi, comme lors sa manifestation contre le terrorisme en 2017 ou encore sa co-organisation du « Forum annuel des musulmans de France » en 2018, à hauteur de 100 000 euros chacune. On apprend également que Julien Dray participe de cette mascarade.
C'est aussi le recteur de la Grande mosquée d'Evry, Khalil Merroun, qui écrira en 2010 un livre intitulé "Français et musulman, est-ce possible ? entretiens avec Isabelle Lévy" et préfacé par Manuel Valls; Ou encore, l'Imam de Bordeaux, Tareq Obrou, a présent connu pour ses positions en faveur d'un Islam libéral, soutenant notamment la théorie du genre.
Comme promis par l'hyper classe Attalienne, une bourgeoisie arabe a émergé dans les médias à grand renfort de soutien de la théorie du choc des civilisations. Cette petite clique est régulièrement utilisée et dégainée par les néo-conservateurs, comme arme idéologique ultime. Considérés comme de courageux opposants à leur cercle d'appartenance, ils jouissent d'une légitimité d'autant plus importante dans le discours anti-islam. Ce sont parfois des créations de toute pièce comme Zineb El Rhazoui, journaliste de Charlie Hebdo qui s’est fait connaitre pour ses positions contre l’islam. L’imposture Zineb El Rhazoui a été dénoncé par le président d’une association communautaire, Idriss Siamedi via tweeter. Il a permis d’apprendre que le mari de Zineb el Rhazoui est directeur du département financier banque Rothschild, spécialisé dans les transactions avec les émirats, qui sont les principaux financeurs de l’islamisme dans le monde. Par ailleurs, nous apprenons qu’elle bénéficierait d’un logement social attribué par la mairie de Paris dans un quartier huppé de la capitale. Idriss Sihamedi sera vivement attaqué pour ces tweet et accusé de cyber-harcèlement, son association dissoute et sa parole décrédibilisée.
Nous avons aussi des opportunistes comme Sophia Aram, Kamel Daoud, l'ultra médiatisé Mohamed Sifaoui[19], le principal bénéficiaire du Fond Marianne[20] Dans le cadre de l’enquête sur le fond Marianne, Public Sénat affirme que Siafoui a été désigné comme expert des questions de radicalisation et que c’est par lui que l’association dont il était l’un des dirigeants, l’USEPPM (l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire) avait pu bénéficier de la plus grosse subvention du Fonds Marianne : 355 000 euros pour produire des «contre-discours républicains» sur les réseaux sociaux. Les productions de l’USEPPM en la matière avaient servi principalement à rémunérer les dirigeants de l’association, dont Mohamed Sifaoui[21]....
Enfin, nous avons les bourgeois sympathiques qui pratiquent un islam soft et validé, comme Idriss Aberkane le soufi et nombres de personnalités de gauche comme Mouloud Achour et Assa Traoré.
[17] https://www.youtube.com/watch?v=YrWhCQJEHy4&t=65s
[18] Médiapart, article du 26 février 2024, « Le bonimenteur Izzat Khatab a financé l’imam Chalghoumi » : https://www.mediapart.fr/journal/france/260224/le-bonimenteur-izzat-khatab-finance-l-imam-chalghoumi
[19] Journaliste spécialiste de l’islamisme.
[20]Le fonds Marianne est un fonds français mis en place en 2021 par Marlène Schiappa, suite à l’assassinat de Samuel Paty, pour soutenir financièrement des associations qui luttent contre les discours haineux et séparatistes sur les réseaux sociaux. En 2023, ce fonds est à l'origine d'une affaire politico-financière. Il est l'objet d'une information judiciaire notamment pour « détournement de fonds » et « abus de confiance » du parquet national financier. Les conclusions d'une enquête de l'inspection générale de l'administration, et d'une enquête sénatoriale sont très sévères : elles établissent que « le manque de rigueur, l’opacité et la désinvolture ont conduit au fiasco », et insistent sur le rôle personnel joué par Marlène Schiappa dans les décisions d'attribution des subventions.
[21] Public Sénat, article du 21 juin 2023, « Fonds Marianne : les dernières révélations sur Sifaoui ne surprennent pas les membres de la commission d’enquête » : https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/fonds-marianne-les-dernieres-revelations-sur-sifaoui-ne-surprennent-pas-les-membres-de-la-commission-denquete
Le contrôle de la révolte sociale: le mouvement gilets jaunes étouffé.
Le mouvement gilets jaunes est une réaction citoyenne spontanée de révolte face à la crise sociale et économique sans précédent que connait le pays. La destruction de la classe moyenne par son appauvrissement croissant a entrainé une colère massive contre le pouvoir. Dès que lors que des gens qui travaillent ne sont plus en mesure de subvenir à leurs besoins primaires, le soulèvement est inévitable et légitime. Conscient du potentiel révolutionnaire à l’œuvre, le pouvoir en place est immédiatement intervenu pour étouffer le mouvement. Pour ce faire, il a déployé un bon nombre de ses gadgets.
On a d'abord vu les néoconservateurs comme BHL, Alain Finkelkraut ou Elisabeth Levy accuser le mouvement d'être antisémite. De l'autre côté, Assa Traoré et son collectif se sont illustrés contre les gilets jaune qu'ils ont qualifié de racistes. La diabolisation à droite et à gauche a servi la décrédibilisation du mouvement. Enfin, le corps policier a été invité par sa hiérarchie à user d'une violence sans limite contre les manifestants et beaucoup d'entre eux ont été gravement mutilés. C'est ainsi qu'une véritable lutte verticale a été étouffée et ramenée à des clivages ethniques de bas étages.
Délinquance et soulèvement des banlieues: entre victimisation et instrumentalisation
Pour répondre à l'insubordination dans les quartiers populaires, la droite et la gauche se sont chacune inscrites dans une lecture caricaturale et erronée du problème. Bien campée sur son axe progressiste, la gauche justifie la délinquance depuis des dizaines d'années par le déterminisme, ce qui alimente chez les concernés la victimisation et une attitude vindicative. Si on ne peut nier que la politique des quartiers a été la continuité d'un traitement colonial des populations racisées, il y a eu en même temps un laxisme assumé de la part du politique qui consciemment ou non a créé un incubateur de délinquance. Les émeutes, elles sont la réaction chaotique d'un corps social qui ne sais pas trouver les modes d'expression politisés de sa colère face à une violence institutionnelle accumulée. Celle-ci va alors déborder dès que des évènements tragiques auront lieu, comme la mort de Zied et Bouna en 2005 et Nahel en 2023. De la délinquance marginale mais qui fait grand bruit, aux émeutes symptomatiques, il faut penser ce phénomène global sous son aspect métapolitique, car ce qui peut expliquer le glissement des codes ou des "valeurs" entre les premières générations et les générations de 1980 à aujourd'hui, doit être trouvé du côté métaphysique.
Les premières générations immigrées travailleuses se sont installées avec l'idée de rentrer au pays. Bien que le rejet ait toujours existé et touché toutes les communautés immigrées, leur culture d'origine n'était pas considérée comme incompatible avec celle du pays d'accueil car de nombreuses valeurs communes permettaient un savoir vivre ensemble (le respect des voisins, la pudeur, la rigueur au travail...). Fin de la décennie soixante-dix, la droite française a autorisé le regroupement familial, ancrant ces travailleurs africains et nord africains et leur famille en France, sans qu'une véritable politique d'accompagnement à l'intégration n'ait réellement été mise en place ni à ce moment là, ni par la gauche ensuite. Parquées dans des HLM, les deuxièmes générations et les suivantes se sont avérées être de formidables reproductrices de leur propre classe sociale. En lui offrant un statut de boucs émissaires victimes d'une revanche coloniale, la gauche participe encore à ce jour à la reproduction sociale de ce sous prolétariat, et pour cause, ces populations sont une manne électorale depuis des décennies. En étant plus tout à fait rattachées aux traditions du pays d'origine, tout en vivant dans la France dénaturée, ce sont des identités éclatées qui se sont créés et mélangées à une sous culture de ghetto américain. Bien loin des valeurs de ses parents ou grands-parents venus travailler, une petite marge de la jeunesse des quartiers n'a développé qu'un objectif: accéder à la marchandise en échappant au travail. Les restes culturels qui affichent un islam de façade ne suffisent pas à faire de cette frange une catégorie considérée comme musulmane. Pourtant la droite française ne cesse de jouer sur l'amalgame d'une supposée islamité des émeutiers ou délinquants de banlieue. Or, il est faux de supposer que ces jeunes sont tous musulmans parce que racisés; Par ailleurs, totalement englués dans la modernité, ils sont très éloignés de la spiritualité en réalité et il n'est pas rare d'observer nombre d'entre eux cesser toute activité "immorale" au contact de la religion et d'une résurgence de la foi.
De même, la question migratoire doit être traitée pour ce qu'elle est et non pour être instrumentalisée contre la religion musulmane. Objectivement, on laisse un flux migratoire très important arriver en France pour ensuite diaboliser ces populations et en faire les responsables de tous les maux de la nation. La gestion politique de l'immigration depuis une dizaine d'année est amorale et engage la responsabilité des pays occidentaux dans une double crise humanitaire, d'abord au Sud où ils provoquent les circonstances qui poussent les peuples à immigrer, puis au sein même de notre pays en entretenant les conditions de vie indignes de ces populations qui ne sont pas intégrées. On retrouve aussi le même problème qu'avec les jeunes des quartiers, l'islam semble là aussi la seule religion d'appartenance alors que ces populations sont multiconfessionnelles.
Le discours pro migrant tenu par la gauche revient à se satisfaire de la crise humanitaire mondialisée et a nier les problématiques. C'est le versant excessif du régime nocturne de l'imaginaire, dans lequel on s'enfonce dans le besoin de tout concilier et dissoudre pour ne pas avoir à trancher. Tandis que le discours hypocrite et raciste de la droite est le versant excessif du régime diurne et n'est utile qu'aux néo conservateurs dans leur guerre idéologique sous jacente pro israélienne et anti islam. Comment sortir de ces schémas de pensée binaires et ces caricatures? Il faudrait déjà remettre de la vérité et de la perspective, notamment sur la théorie d'extrême droite dite du "grand remplacement".
Qui sont les grands remplaceurs?
La théorie du grand remplacement annonce l'effacement démographique, religieux et culturel du peuple français de souche, au profit d'une population racisée et musulmane. Nous l'avons vu, parvenir à une Europe sans identités nationales et aux populations mixtes est une volonté de l'élite mondialiste. Les digues qui retenaient un afflux massif et incontrôlé de populations venant du Sud ont sauté suite à la guerre de Libye et on assiste effectivement à une déstabilisation socio-économique et à terme peut être démographique. Or, la théorie d'extrême droite n'englobe pas uniquement le phénomène d'immigration mais comprend une supposée conquête culturelle et religieuse en interne, de la part des français d'origine étrangères et musulmans.
La crainte d'être "remplacé" sous-tend une disparition raciale et de facto culturelle par la démographie. Non seulement l’aspect racialiste de cette pensée pose problème, mais l'inquiétude fondée sur la différence majeure du taux de natalité entre les populations du sud et le peuple français est un sujet fondamental à réfléchir autrement que par le prisme de l’altérité raciale. En réalité, que les français ne fassent plus d'enfants n'est pas du fait des étrangers mais relève d'une dépression collective qui mène vers une sorte de suicide. On ne peut reprocher aux autres leur vitalité pour procréer et il appartient aux français de retrouver cet élan vers la vie. Or, tant qu'il ne reconnecte pas profondément avec son héritage, son histoire, sa religion, sa tradition et donc tout ce qui permet à l'Homme de se penser comme investi du devoir de perpétuer la vie, de s'ancrer à travers le sanctuaire qu'est la famille, le peuple français continuera à se penser en tant qu'individu, jusqu'à une éventuelle disparition définitive.
Il en va de même pour l'argument religieux. Le remplacement de la culture française au profit de l'islam qui deviendrait bientôt première religion du pays est à remettre au cœur de l'effacement volontaire du catholicisme en France, bien avant l'arrivée de population étrangères. Une fois la religion et la tradition du pays liquidées, on ne peut reprocher à une population immigrée de tenter de perpétuer les siennes. Par ailleurs, si l'islam est aussi attractif et attire de nombreuses conversions, c'est aussi parce qu’il n'existe plus aucun référentiel religieux solide dans la France laïque. L'islam étant une religion visible et qui se pratique au quotidien, elle apporte une structure, un sentiment d'appartenance aux personnes en quête de reconnexion au sacré et au collectif.
Ce qui est problématique en revanche, c’est l’implantation volontaire notamment en France du wahhabisme, sponsorisé par nos gouvernements alliés et rémunérés par les pétromonarchies. Dans leur ouvrage « Nos très chers émirs »[22], Christian Chesnot et Georges Malbrunot racontent les liaisons dangereuses entre certains politiques français de premier plan et les monarchies du Golfe. Et toute la classe politique y passe, le Parti Socialiste, le Front national, Rachida Dati, Ségolène Royal, Jean-Marie Le Guen, Marine Le Pen, le député Nicolas Bays, la sénatrice Nathalie Goulet, Dominique de Villepin, Jack Lang, le tout sur fond d’attentats terroristes et de gros contrats difficiles à décrocher. C’est ainsi qu’en 2025, après des années de sponsoring, une minorité de musulmans originaires du Maghreb ou d’Afrique noire ne pratique pas un islam traditionnellement présent dans leur culture d'origine comme l'islam malikite (entre autre), mais un islam dévoyé, considéré comme hérétique et qui a colonisé l’occident.
Enfin, il est totalement anachronique de parler de grand remplacement dans la France d'aujourd'hui, alors que la culture française a été totalement remplacée par la culture marchande américaine depuis les années 1940. Ce focus est si ironique qu'il pourrait se résumer à ce slogan: " Stop à la hallalisation de notre Mcdonaldisation!". Il serait plus constructif que le peuple français réalise qu'il a déjà été grand remplacé depuis deux siècles, d'abord par le jacobinisme qui lui a ôté la foi catholique, interdit ses cultures locales et imposé l'athéisme à grande échelle, grand remplacé par les francs-maçons qui s'emploient à détruire la famille par l’élaboration et la mise en place de lois sociétales (mariage pour tous, lois transgenre, aide à mourir etc..) puis par l'empire américain comme nous l'avons vu. Le coup de grâce du grand remplacement étant porté par l'oligarchie mondialiste à travers la prédation économique et la technocratie bruxelloise.
[22] C.CHESNOT, G.MALBRUNOT, «Nos très chers émirs », 2016, Michel Lafon
Quelles perspectives ?
Si réveil français il y a, celui doit être d'une autre nature que matérialiste. Un nouveau mouvement de type gilets jaunes, ne serait pas suffisant quoi que fort bienvenu; De même, les sursauts isolés identitaires ou populistes sont superficiels et souvent accompagnés de bas instincts racistes ou ultra violents. C'est d'un réveil spirituel profond et métaphysique dont a besoin la France en réalité pour renouer avec elle-même et sa religion fondatrice, le catholicisme. Le retour du religieux dans le pays offrirait à une partie du peuple restée chrétienne une reconnexion à son essence et à l'ensemble du peuple, croyant, athée ou autre, une structure mentale solidement ancrée dans des valeurs sacrées et sanctuarisée. La reconstruction d'une société française ne peut exister que si elle repose sur sa culture anthropologique, qu’il reste à faire émerger des profondeurs où elle est enfouie et qui pourrait offrir le cadre d'un projet commun du vivre ensemble. Sans les vertus qui poussent l'Homme à se penser comme un être investi d'une responsabilité qui le dépasse, comme étant rattaché à un monde métaphysique et non à la matière et comme ayant un rôle bien défini à une juste place, la dignité humaine et le besoin de souveraineté ne peuvent se manifester. Il faut donc œuvrer et espérer que ce sursaut de la conscience collective s'opère pour que la France en tant qu'état nation ne reste pas à la merci de l'hydre globaliste qui englouti les peuples. Dans un scénario positif, c'est de l'hyper classe qui maintien le pays sous tutelle dont il faudra en premier lieu se débarrasser, pour restituer au peuple son libre arbitre idéologique. La guerre cognitive qui a été menée est telle que c'est un énorme travail de vérité et de rééquilibrage de l'imaginaire qui devra être fait.
La question religieuse: le sujet central de l'islam en France
Dans un paradigme où les valeurs chrétiennes seraient restaurées et le catholicisme resitué comme la religion du pays, les autres religions invitées seraient davantage respectées. Il y a fort à parier que ce respect devienne mutuel. Avant de parvenir à cet idéal, les musulmans ont eux aussi un travail d’introspection à faire. L'islam de France, ou l'islam en France s'est perdu et vidé de sa substance, de telle sorte que la communauté musulmane n’existe pas autrement qu'en étant une masse amorphe, aujourd'hui identifiée uniquement à travers ses caricatures: les "racailles" de quartier, les islamistes terroristes ou les imams sionistes. Ce tropisme n'est pas uniquement due à l'islamophobie ambiante alimentée par les médias et il sera nécessaire que les musulmans replongent eux aussi au cœur de leur identité religieuse traditionnelle. Cela implique de se débarrasser autant de la culture wahhabite, largement parrainée par l'occident nous l’avons vu, que de « l'Islam des lumières » qui n'est autre qu'une infiltration de l'islam par le lobby sioniste. Il y a aussi un travail savant de redéfinition des contours et des limites qui donnerait un cadre à la communauté musulmane, souvent amalgamée avec des individus aux comportements déviants et qui ne sont musulmans que de façade. En l'état, cette absence de limites entraine une confusion avec des amalgames islamophobes entre délinquance et islam, mais aussi, il faut le dire une certaine complaisance communautaire avec la culture délinquante.
La question du terrorisme islamiste est un trop vaste sujet pour être abordé ici, mais il convient de s’intéresser à cette promotion du wahhabisme dans le monde occidental grâce aux pétrodollars, en premier lieu utilisé comme lutte contre le bloc soviétique communiste et à présent pour la défense des intérêts sionistes. Il faudrait pouvoir mettre en lumière les imbrications américano-sionistes que sont la création d'Al Qu’Aïda, Al Nosra et Daesh pour sortir les masses de leur ignorance. Un énorme travail de décortication est nécessaire pour resituer des évènements traumatiques qui ont touché notre sol dans un contexte géopolitique complexe et dont les buts se révèlent être la réalisation du Grand Israël. Qui veut bien se pencher sur le sujet peut aisément comprendre que ce nouveau mercenariat s'inscrit dans une guerre froide qui n'a jamais pris fin, qui vise à déstabiliser tout le moyen orient à la faveur de l'hégémonie israélo-américaine.
Conclusion
Le fil qui a été remonté tout au long de ce texte est celui des lois ou forces invisibles, métapolitiques qui ont permis la situation de chaos national et mondial actuelle. La civilisation occidentale décadente est en bout de course et il n'y aura de sursaut possible que par le peuple. Sa capacité à conscientiser les enjeux et reconnecter avec ses racines profondes sont l'unique espoir de ne pas se voir engloutis par la marche mondialiste mortifère et dans ce contexte de fin de cycle spirituel, c'est le retour au sacré qui peut permettre aux êtres de traverser les évènements à venir avec confiance et clairvoyance. La période qui nous est donnée à vivre est celle d'un dévoilement de tout ce qui était caché et qui doit nous permettre d'effectuer ce plongeon intérieur. Après des siècles coupés de nous-mêmes, il nous est demandé aujourd'hui par la force des choses de rejeter l'anomie et le nihilisme ambiant pour pouvoir survivre à ce monde profondément malade et dépressif.
Si un réveil collectif n'est pas impossible mais semble difficilement atteignable, il revient à chacun de faire sa part dans ce combat spirituel; Car si nul n'est en mesure de stopper la modernité, chacun peut la dompter en conscience et en ralentir le processus. Chacun peut contribuer à la construction d'une nouvelle archéologie, non pas basée sur un retour archaïque dans le passé, mais en mettant à profit du bien commun tous les savoirs, les valeurs et les héritages de la tradition qui nous sont propres et que l'on est allé retrouver en nous-même. Rappelons-nous que le régime nocturne est celui des profondeurs et qu'il permet de se relier non pas seulement à une réalité sensible mais inscrite dans l'éternité à travers des valeurs immuables. Il est celui qui permet à l'âme humaine de se connaitre et de se sauver. De cette façon, continuons autant que possible de remettre le monde à l'endroit.
Sanaa de « Un monde à l'endroit ».



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