Le sacrifice de masse des enfants: du dieu Moloch au génocide à Gaza

 

Le sacrifice de masse des enfants:

Du dieu Moloch au génocide à Gaza


Introduction

Il est admis aujourd’hui que l’enfant est un être à part entière qu’il faut respecter en tant que tel, qu’il est vulnérable et que la société dans son entièreté doit le protéger et l’éduquer au mieux. Il est communément admis que faire du mal aux enfants se situe en haut de l’échelle des abominations, cela n’a bien évidemment pas toujours été le cas.

Ce que l’on appelle les droits de l’enfant ne vont cesser d’évoluer du XIXe siècle à nos jours.  Le XXe siècle sera celui de la reconnaissance de l’enfant comme sujet et après la Seconde Guerre mondiale, l’histoire des droits de l’enfant va connaitre plusieurs étapes-clés suite à la création de l’ONU, avec une reconnaissance au niveau international. Sous l’influence des mouvements féministes, de parentalité et d’éducation positive, c’est bien une transformation profonde de la perception de l’enfance à travers les époques que reflètent ces évolutions.

Et pourtant, alors même que cette perception semble être arrivée à son stade le plus avancé, sa mise en œuvre concrète souffre toujours de nombreuses lacunes. Pire, si on y regarde de plus près, elle ne représente qu’un vernis, tant le traitement réel et systémique que produit la société envers l’enfant est effarant et horrifiant.

C’est en observant les actions des états en matière de protection des enfants et en terme de décisions de justice que l’on peut définitivement affirmer que nos sociétés sacrifient les enfants, au sens littéral comme au sens figuré.

Enfants soldats, massacres de masse d’enfants sur les lieux de guerres, pédocriminalité de réseaux, inceste systémique, réseaux pédosataniques, prostitution et traite des êtres humains incluant les enfants, dysfonctionnement de l’aide sociale à l’enfance, voire utilisation de cette institution à des fins criminelles, disparition massive d’enfants, décisions de justices non protectrices, criminalisation des mères protectrices etc… Le monde semble s’enfoncer dans une massification des pratiques innommables sur les enfants. 

En effet, on assiste depuis près d’un siècle à une intensification des actes barbares sur les enfants, perpétrés du début à la fin d’une chaine humaine et systémique. Que ce soit par les adultes du foyer, la complicité et le silence de l’entourage comme des institutions, les décisions criminelles de magistrats, jusqu’aux commandes et orgies des élites mondiales, c’est toute une société, tout un système qui permet et qui valide que ces choses puissent avoir lieu. La France se montre être un pays fortement gangréné par l’hydre structurelle de l’inceste et de la pédo-criminalité, elle est souvent appelée « pédo-land » et son service de protection de l'enfance est de plus en plus pointé comme très défaillant voire comme étant devenu un instrument clé de la traite des enfants. 

Pour exemple, en 2021 était crée la Commission Indépendante contre l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE) qui affirmait ceci dans son rapport de 2023:  "La réalité peut être décrite en quelques chiffres : 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, 5,4 millions de femmes et d’hommes adultes en ont été victimes dans leur enfance, l’impunité des agresseurs et l’absence de soutien social donné aux victimes coûtent 9,7 milliards d’euros chaque année en dépenses publiques".

Depuis une dizaine d’années seulement, émergent des enquêtes et témoignages recueillis par des médias alternatifs, qui révèlent la réalité des réseaux pédocriminels et leur responsabilité dans des grandes affaires. (Affaire des ballets roses, de la rue du bac, Dutroux, Epstein, N.Lelandais et bien d'autres) Les révélations sont telles qu’elles mettent en lumière des crimes commandités par des élites, dont nous découvrons horrifiés les pratiques déviantes et dégénérés.  Il semble qu’il y ait bien un lien étroit entre les milieux de pouvoir et la déviance sexuelle et occulte.

En effet, si les enfants sont les grands sacrifiés du capitalisme le plus brutal et du legs mortifère de la révolution sexuelle, il ne faut pas négliger l’occultisme sur lequel reposent ces sacrifices de masse. Nous verrons que cette civilisation opère depuis un certain temps un plongeon vertigineux dans l’héritage spirituel du Yahvisme et du satanisme, des élites mondialistes jusqu’à l’état d’Israël.

Manfred Oeming note que : «la violence de Dieu frappe toujours aussi, de manière massive, les femmes et les enfants : des enfants sont l’objet d’actes guerriers, ils sont brises contre un rocher (Ps 137,7) ; ils sont victimes d’actes de cannibalisme (2 R 6,28ss ; Lm 2,20- 22 ;4,10 ; Lév 26,27-33 etc.) ; ils sont sacrifiés (Gn 22 ; Jg 11,31-39), notamment à Moloch (2 R 17,17.31 ;21,6 ;23,10), ou découpés en morceaux (1 R 3) ».


Il nous faut nous intéresser tout d’abord au culte de Moloch, figure biblique liée aux sacrifices d’enfants, et expliquer en quoi le mythe et la création biblique de ce « dieu » est une imposture destinée à cacher la véritable nature de Yahvé, le dieu unique de la bible. Lorsque sa véritable nature aura été mise à nu, nous pourrons comprendre sur quelles valeurs et normes anthropologiques repose l’occident judéo-protestant et maçonnique. Nous saisirons donc pourquoi la pratique sacrificielle d’enfants, qui se décline aujourd’hui dans le monde moderne sous d’autres formes, se trouve aux fondements de nos sociétés.

« Toujours dans la Bible on retrouve ces mêmes sacrifices du premier-né dans le cadre d’une guerre. Ainsi le roi Moabites Mésha sacrifie son fils unique pour défaire les israélites. C’est le sacrifice ultime de donner son premier fils à un dieu dont parle le prophète Michée (Michée 6:6-7) et que sublimera le sacrifice d’Isaac » Offrande à Moloch, Charles Foster.

 Nous allons d’abord expliquer en quoi le mythe du « dieu » Moloch est une imposture destinée à cacher la véritable nature du Dieu unique biblique, Yhwh ou Yahvé.


Le Dieu Moloch et les sacrifices : une construction rabbinique

La pratique des sacrifices humains a existé dans plusieurs civilisations. Il est bien connu que l’Amérique du Sud pratiquait ces sacrifices à la chaine, et il est très probable qu’ils étaient présents aussi au Levant dans une moindre mesure. Ce que nous allons voir ici, c’est que la Bible de l’ancien testament, mentionne un sacrifice bien particulier, celui des premiers nés, perpétré par les israélites. Il est possible que ceux –ci aient adopté le rituel sacrifice au contact des Phéniciens[1]( peuple occupant le Liban actuel). Les Cananéens enterraient les enfants vivants[2] et les Babyloniens et les anciens arabes pratiquaient également le sacrifice humain.

Il semble que les israélites le pratiquaient, eux, par dépit, comme un ultime appel désespéré à leurs dieux en temps de guerre ou de grandes famines. La bible mentionne le dieu Moloch comme le responsable et le commanditaire des sacrifices d’enfants, mais nous allons voir qu’il en est tout autrement.

Officiellement, le mythe du dieu Moloch est né suite à la destruction de Sodome et Gomorrhe par le feu purificateur de Yahvé. Loth et ses deux filles, seuls rescapés du cataclysme, se retirèrent dans une grotte, Là, les deux adolescentes s’adonnèrent à l’inceste afin d’obtenir une descendance de leur père. Elles donnèrent ainsi naissance aux peuples des moabites et des ammonites. La divinité Ammon serait ensuite devenue Molek, Milkom et enfin Moloch, dans la version grecque de la Bible Septante (LXX)[3], soit la dernière version.

Suite à cela le culte de Moloch se serait étendu, s’implantant en Canaan et étant même vénéré par les judéens dont les rois Achaz (2 Roi 16.3) et Manassé, au VIIe siècle avant l’ère commune qui lui sacrifièrent leurs propres fils (2 Roi 21.6).

Or, il apparait clairement dans les textes que Moloch n’est pas la divinité mais l’offrande elle-même. Le terme de molek désigne un type de sacrifice, comme on dirait livrer quelqu’un au feu, ou le passer par le fer ; Ici c’est au molek ou par le molek.

Jérémie: 32,35 « Ils ont érigé le tumulus de Baal dans le ravin de Ben-Hinnom afin de faire passer pour Molek, leurs fils et leurs filles ; cela, je ne l’ai jamais demandé et je n’ai jamais eu l’idée de faire commettre une telle horreur pour faire dévier Juda. »

Ici, la divinité destinataire du sacrifice est Baal (dont nous parlerons plus loin) et le sacrifice se nomme « molek » Aucune trace d’un dieu Moloch ou Molek.  Néanmoins, plus tard dans la traduction grecque et dans la tradition rabbinique, « le molek » va se personnifier et devenir un personnage à part entière, nommé MOLEK ou MOLOCH, ce qui indique qu’il y a bien eu réécriture. Nous allons comprendre pourquoi.

Le terme original était MLK auquel on ajouta des voyelles pour former mélekh ou melek qui signifie Roi. Le mot Melek a continué d’être utilisé pour désigner le Roi ou les divinités, mais une variante est apparue. En effet, Certaines voyelles furent changées pour marquer la dépréciation, la honte le rejet : Melek, le Roi fut donc modifié à certains passages précis en molêkh ou molek. Ce système linguistique permet de marquer le caractère négatif du personnage car il est mis en lien avec le sacrifice d’enfant et surtout cela le différencie totalement de Yahvé. Il finit par être traduit par Moloch dans les textes grecs. Moloch se révèle donc n’être qu’une création et une personnification du « molek », ou le sacrifice à l’origine.


Autres exemples de réécriture qui prouvent la création du dieu Moloch

Dans les plus anciennes versions de la bible, certains historiens ont mis en évidence l’inexistence du MOLECH ou MOLOCH.

Voyons les preuves par les textes : Le livre d’Amos au chapitre 5 et verset 26 ne le mentionne pas du tout dans les versions les plus anciennes de la bible, alors que ce même verset est différent dans la bible grecque soit la dernière version, puisque MOLOCH y apparait comme par magie :

AMOS : 5.26 (Septante) « Vous avez élevé le tabernacle de Moloch, et l’étoile de votre dieu Raiphan, et leurs images que vous aviez fabriquées »

C’est d’ailleurs cette version falsifiée qui est reprise dans le nouveau testaments et le livre des actes qui raconte à nouveau le même récit :

ACTES : 7,43 (Toutes versions) : « Vous avez porté la tente de Moloch et l’astre de votre dieu Rephân, ces images que vous avez faites pour les adorer. Aussi vous déporterai-je au-delà de Babylone. »

Pour conclure, les preuves de falsification de la bible sont nombreuses, l’une de ses impostures est bien l’invention du dieu Moloch, qui a pu servir à personnifier les sacrifices d’enfants. Les scribes ont dû pour ce faire s’appuyer sur des divinités connues et auxquelles on vouait un culte afin de rendre crédible son existence, comme le dieu Baal.


Qui est le véritable commanditaire des sacrifices ?

Il est établi que Yahvé est le dieu unique et que c’est lui qui a définitivement mis un terme à cette horrible pratique. Or, si on étudie mieux les textes, il ressort que c’est bien Yahvé qui est demandeur de sacrifices. A l’époque perse, soit après le retour de Babylone des exilés judéens, les sacrifices humains devinrent tabous. Il a fallu les dissocier du culte de Yhwh. D’après Thomas Römer, c’est bien pour cette raison que les maitres juifs de la tradition (les massorètes) ont dû inventer Moloch pour disculper Yahvé[4].

Si l’on se fie aux textes suivants, il pourrait bien avoir eu précédemment des sacrifices pour Yahvé et qu'ils seraient directement à son initiative. À plusieurs reprises, Yahvé va demander à ce qu’on lui sacrifie le premier né :

Exode 13.2 Yahvé parla à Moïse en ces termes « Consacre-moi tout premier-né, ouvrant le sein maternel, parmi les fils d’Israël, parmi les hommes comme parmi le bétail. C’est à moi. »

Exode 22.28-29 : « -Tu ne livreras pas à d’autres tes fruits mûrs et la coulée de ton pressoir. Tu me donneras le premier-né de tes fils.
-Tu feras de même pour ton bœuf et pour tes moutons : il restera sept jours avec sa mère ; le huitième jour, tu me le donneras. »

Ensuite, le sacrifice du premier-né évolue et la substitution est possible :

Exode 13.12-15 : « tu feras passer au SEIGNEUR (tout comme on disait faire passer au molek donc) tout ce qui ouvre le sein maternel et tout ce qui ouvre la matrice du bétail qui t’appartient : les mâles sont au SEIGNEUR !
Tout premier-né d’homme parmi tes fils, tu le rachèteras.
Tout comme en Exode 34.19-20 : « Tout premier-né de tes fils, tu le rachèteras. Et on ne viendra pas me voir en ayant les mains vides. »

Certains interprèteront le remplacement du sacrifice par l’acte de circoncision, qui pourrait symboliser ce don de chair du premier fils au dieu Yahvé. Par la suite, malgré l’interdiction divine la pratique réapparut, ce contre quoi s’insurgèrent les prophètes (Jérémie 7:30 19:5 32:35, Ezéchiel 16:20 23:39, Esaïe 57:5) et elle fut à nouveau interdite par la législation Deutéronomique (Deutéronome 12:31 18:10, Lévitique 18.21 :20:2-5).

On voit que chronologiquement, au fur et à mesure qu’il devient le Dieu unique, Yahvé se dégrève totalement de ces pratiques. Ce sont bien évidemment les scribes de l’époque qui ont mis un certain temps avant d’imposer Yahvé comme Dieu unique aux Israelites, qui vont réussir grossièrement à réaliser ce subterfuge.

Plus Yahvé s’impose comme seul vrai dieu, plus Moloch prend forme et est chargé de la responsabilité des sacrifices qui persistaient. Dans les récits bibliques, il n’y a aucune description concrète concernant le culte de Moloch. Ce sont les textes apocryphes ou de la tradition rabbinique qui nous en apprennent davantage. Ainsi le moloch y est décrit comme un dieu représenté par une statue de bronze à la tête de taureau les bras tendus.

Dans le Livre d’Osée, le lien est directement établi entre le sacrifice humain pratiqué par les Israélites et la vénération de Yhwh qui revêt une forme de taureau :

Osée 13, 2 : « Maintenant ils continuent à pécher, ils se font une image de métal fondu avec leur argent, ils se font des idoles de leur invention ; toutes sont l’œuvre d’artisans. On dit à leur sujet : Ceux qui sacrifient des êtres humains peuvent bien embrasser des taurillons ! »

 
 

Épisode du « veau » d’or :

Au sortir d’Égypte, le peuple hébreu était dans le désert lorsque Moïse, redescendant du mont Sinaï avec les tables de la Loi données par Dieu, surprit son peuple en pleine adoration d’un « veau » d’or. De colère, il brisa les tablettes, rompant symboliquement l’alliance entre Dieu et les hommes.  

Nous savons que Moloch est décrit comme un personnage humain avec une tête de taureau et nous savons aussi à présent que Moloch n’existe pas et qu’il a été inventé pour se substituer discrètement à Yahvé. On peut donc conclure que Moïse, qui avait rapporté aux hommes la véritable parole de Dieu EL, vit son peuple en train d’adorer Yahvé, un faux dieu à l’apparence d’un taureau ou d’un veau. Les scribes lévites, qui plus tard ont réussi à amalgamer Yhwh avec le Dieu EL, ont donc substitué Yahvé par cette figure du veau d’or, permettant ainsi dans le récit de le dissocier de Yahvé. On peut parfaitement penser que les rédacteurs on introduit pour la première fois à ce moment-là la figure du Moloch qu’ils allaient façonner plus tard.


Baal et Yahvé : le même dieu ?

Moloch est assimilé au dieu cananéen Baal/bel (en akkadien) que ce soit dans les textes ou dans le culte. Baal était vénéré dans tout le Levant, dans la zone Syro-Palestinienne par les Cananéens dont les Israélites et les Phéniciens. Ce dieu initialement solaire, puis de l’orage, de la guerre et enfin de la fertilité connut divers cultes et a même été à tort assimilé à Seth chez les Egyptiens ou à Cronos chez les Grecs et Saturne chez les Romains.


Ce dieu complexe possède un lien particulier avec Yahvé car tantôt il lui est assimilé, tantôt ils sont vénérés côte à côte, tantôt ils sont opposés. Les preuves archéologiques et historiques démontrent que Yahvé serait probablement la version israélite de Baal. 

En effet à Kuntillet Ajrud, dans l’ancien royaume de Juda, une gravure de Yahvé le représente avec une tête de taureau accompagné de sa « compagne » Ashera, qui était également la compagne de Baal. Issu du panthéon ougaritique (IIIe millénaire avant l’ère commune), Baal va être porté progressivement au rang de dieu principal du panthéon cananéen. Baal et Yahvé revêtent souvent les mêmes attributs de dieux de la pluie (fertilité) et de l’orage (guerre). Ils semblent en concurrence chez les Israélites à partir du VIIe siècle avant l’ère commune.

Pour résumer, si Baal et Yahvé étaient tous deux vénérés par les Cananéens dont les Israélites, après la création de la Bible et les réformes qui l’accompagnèrent, Baal ne devait plus être associé au Dieu tout puissant Yahvé. Ainsi une partie de son culte fut absorbée par le nouveau dieu unique Yahvé et le reste forma le faux dieu Baal. Il servit alors de bouc émissaire concentrant tout ce qui s’oppose à la croyance en Yahvé le dieu unique. Voilà pourquoi il est aujourd’hui assimilé à Moloch.


Qui est donc Yahvé ?

Dans « Islam et Occident, tome II »[5], Youssef Hindi détaille parfaitement de quelle façon les élites juives de l’époque ont imposé Yahvé, en l’amalgamant au Dieu unique EL auprès du peuple hébreu. Ce dieu rencontré dans le désert[6], aux traits guerriers, violents vengeurs et sanguinaires apparait comme un personnage différent du vrai Dieu. L’exemple le plus édifiant se trouve dans Exode chapitre 4 versets 24 à 26, dans lesquels on note une distinction très nette entre le Dieu unique et Yahvé.

Dans ce récit, Dieu (EL), envoya Moïse dans le désert. En chemin, il est raconté que Moïse rencontre Yahvé et que ce dernier va chercher à le faire mourir. Pour libérer son époux, sa femme Séphora va alors couper le prépuce de son jeune fils avec une pierre et toucher les pieds de Yhwh avec, afin qu’il relâche Moïse.

On comprend ici que le Dieu qui envoie Moïse dans le désert et Yahvé ne sont logiquement pas la même personne. On note que le comportement de Yahvé est plutôt d’essence démoniaque que divine, ce qui est confirmé par le geste de Séphora. En effet, le prépuce était considéré à l’époque comme un talisman contre les démons, le fait que Yahvé relâche immédiatement Moïse lorsqu’il est touché par celui-ci nous renseigne lourdement sur la nature de Yahvé.

Pour les scribes, cet épisode est tellement problématique que la Septante, soit la dernière version de la bible met en scène « l’ange de Yhwh », plutôt que Yahvé lui-même.

Youssef Hindi apporte une autre preuve de l’embarras que suscite ce passage et du caractère démoniaque de Yahvé. En effet, il existe des textes rédigés au milieu du IIe siècle av. J-C par les Esséniens (secte juive près de la Mer Morte) dont celui-ci :

JUBILES XLVIII, 1-3 : « Tu sais ce qu’Il a dit sur le mont Sinaï et ce que le prince Mastéma a voulu te faire lors de ton retour en Égypte sur le chemin où tu passas près de lui à l’étape. N’a-t-il pas cherché à te tuer et à sauver les Égyptiens de ta main… ? »

D’abord, on remarque que les Esséniens distinguent bien Dieu, qui ordonne à Moïse de retourner en Égypte, de celui qui l’attaque en chemin. Les esséniens embarrassés, ont donc remplacé Yhwh par Mastéma.

Daniel Faivre nous explique qui est Mastéma : «  Ce nom est tiré du substantif signifiant         «  hostilité » et désigne un personnage rencontré également sous le nom de Bélial, mais que l’on connait surtout sous le nom de Satan et que Jubilé X, 8 désigne comme «  le prince des Esprits »[7]

Y. Hindi donne d’autres exemples explicites du caractère démoniaque de Yahvé comme certains passages où l'on parle de Yahvé et de ses réactions et qui sont à nouveau racontés dans d'autres livres avec pour personnage non plus Yahvé mais Satan[8].

On comprend donc que les Pharisiens, héritiers des Lévites qui étaient l’élite du peuple hébreux de cette époque, leur ont imposé un Dieu démoniaque et l’on amalgamé aux paroles et aux commandements du seul vrai Dieu. 

Les tables de la loi ayant été rompues, il est tout à fait logique que Dieu ait dû apporter aux hommes une nouvelles alliance, planche de salut indispensable. La venue du Christ a donc représenté pour cette élite encore en place un danger capable de renverser leur statut et démasquer leur imposture. Les paroles de Jésus dans les évangiles font tout à fait sens lorsqu’il s’adressa à une foule de juifs :

JEAN : 8,44 “Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge.”

Dans l’apocalypse de Jean, Jésus s’adresse aux pharisiens et parle de la « synagogue de Satan » :

APOCALYPSE : 3,9 : « Voici, je te donne ceux de la synagogue de Satan, qui se disent juifs et ne le sont pas, mais qui mentent ».


Yahvé n’est pas le dieu des évangiles ni du Coran :

C’est durant la période perse où les juifs purent retourner en Judée ( -538) que fut rédigé ce que l’on appelle le document sacerdotal, par un ou plusieurs prêtres lévites[9]. Il s’agit d’un ensemble de textes qui se trouvent aujourd’hui dans les Cinq livres de la Torah, à l’intérieur de la Genèse, de l’Exode et dans la première partie du Lévitique. Ces écrits clôturent la Torah et parachèvent le judaïsme. C’est à ce moment que les rédacteurs vont définitivement imposer Yahvé comme étant le Dieu se révélant à toute l’humanité depuis l’origine du monde.

Deutéronome : 4,39 « Reconnais-le aujourd’hui et réfléchis : c’est Yhwh qui est Dieu, en haut dans le ciel et en bas sur la terre ; il n’y en pas d’autre. »

Or, si Yahvé devient le Dieu universel, il garde pourtant tous les attributs d’un dieu tribal puisqu’ Israël garde une relation privilégiée avec Yahvé, son dieu tutélaire :

Deutéronome : 7,6-8 « Tu es un peuple consacré par Yhwh, ton dieu : il t’a choisi ton dieu pour être un peuple spécial entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. SI Yhwh vous a préférés, vous a distingués, ce n’est pas que vous soyez plus nombreux que les autres peuples, car vous êtes le moindre de tous ; c’est parce que Yhwh vous aime… »

L’amalgame entre ce dieu mauvais et tribal et le Bon Dieu relève d’un paradoxe théologique fondamental que Youssef Hindi résume de la sorte : « En faisant du Dieu tribal et de la guerre Yhwh le Dieu universel, le ou les rédacteurs sacerdotaux créeront un problème posé à l’Humanité entière pour des millénaires »[10].

Dans son ouvrage, Youssef Hindi effectue une étude comparative entre l’ancien testament et les conceptions chrétiennes et musulmanes. Il démontre la distinction très nette entre Yahvé et le Dieu unique et universel des évangiles et du Coran.


La bible hébraïque et la question du Mal

Nous allons nous intéresser aux éléments concernant la perversion des prophètes et les cas d’inceste dans l’ancien testament versus dans le Coran. En effet, les rédacteurs de la Torah ont fait commettre de graves péchés aux patriarches et prophètes, la question de la prostitution et de l’inceste est récurrente et témoigne de leur obsession pour ces thématiques. Que de telles pratiques soient attribuées à des personnages aussi importants n’est pas anodin et normalise en quelque sorte ces déviances.

Commençons par Abraham qui aurait commis l’inceste en se mariant avec sa demi-sœur Sarah et qui l’aurait prostituée en Égypte au Pharaon (Genèse : 25, 29-32) (Genèse : 27, 8-10) (Genèse : 12, 14-20). Or, dans le récit coranique et plus particulièrement dans un Hadith, Sarah n’est ni la sœur ni la demi-sœur d’Abraham et en aucun cas il ne la prostitua.

Poursuivons avec Juda, l’un des fils de Jacob et père de la tribu de la Juda, aurait eu des rapports avec sa belle-fille Thamar, qui se fit passer pour une prostituée afin de pouvoir coucher avec son beau-père. (Genèse : 38, 13-30).

De même, Loth et ses filles auraient commis l’inceste. Dans la Genèse[11], il est expliqué que les deux filles de Loth le saoulèrent pour pouvoir coucher avec lui et tomber enceinte de lui. Les deux filles donnèrent chacune naissance à un fils, l’un qui créa le peuple des Moabites et l’autre celui des Ammonites.

Autre exemple avec le fils de Jacob, Ruben qui coucha avec la femme de son père (Genèse : 49, 1-4).

Aucun de ces récits ni aucun passage mentionnant l’inceste ne figurent dans le Coran.

Le Talmud dégrade aussi violemment Jésus et Marie, en qualifiant Jésus de sorcier et de séducteur[12]. Marie est présentée elle comme une prostituée.[13] Le Coran pointe directement ces accusations du Talmud en maudissant les auteurs de ces calomnies. (Sourate 4, 155-157).

Enfin il est utile de mentionner qu’il y eut de la prostitution cultuelle à l’époque du temple de Jérusalem, qui gérait des revenus supplémentaires grâce à ces pratiques :

2 ROI : 23,7 « Les salles des prostituées attenantes à la maison du Seigneur, où les femmes tissaient des pavillons pour Ashéra ».


Conclusion

Adopté dans le désert par une partie du peuple hébreu, le démon Yahvé a été amalgamé au Dieu unique et universel EL par les scribes sacerdotaux et imposé à l'ensemble des hébreux. Il s’agit de la plus importante usurpation d’identité de toute l’histoire, dénoncée par Jésus Christ et dans le Coran et qui continue pourtant d’égarer un grand nombre d’humains sur cette terre. L’entité Yahvé aux traits vengeurs et guerriers est un dieu tribal qui donne privilège et préférence au peuple hébreu tout en se revendiquant être le Dieu universel. Dans une analyse plus rationnelle, nous comprenons que cette élite sacerdotale aux mœurs perverses et subversives a usé de manipulation et de falsification pour ancrer ces pratiques immorales et les inscrire dans la Loi et dans le culte. Elle a aussi pu asseoir son projet de domination sur les nations en s’auto proclamant comme le peuple élu de Dieu.

La diffusion du cadre théologique et mystique immoral imputé aux prophètes que nous avons étudié plus haut s’est étendu à travers la diaspora juive dans le monde et via le protestantisme et son alliance avec le judaïsme au cours du XVIe siècle. Ainsi de suite, ce cadre mènera jusqu’à la plus extrême subversion des courants du judaïsme tels que le Sabbataïsme et le Frankisme aux XVIIe et XVIIIe siècles, influençant eux même la Franc-maçonnerie dans tout l’occident, puis la Révolution Française, Turque etc...

A la lumière de ces révélations, nous sommes en mesure de comprendre sur quel socle satanique reposent les valeurs occidentales, dont l’inversion entre le bien et le mal nous apparaissent clairement aujourd’hui. 

Le culte de Moloch perdure à l’aune de la modernité par les élites d’aujourd’hui. Ce à quoi nous assistons avec l’état d’Israël, soutenu par l'occident collectif est la manifestation politique du projet biblique de l’ancien testament. L’entreprise coloniale qu'est Israël et l’inévitable épuration ethnique et génocidaire qu’elle implique n'est que l’application concrète du projet de Yahvé pour le peuple hébreu. 

Si le génocide des palestiniens est aujourd'hui possible, c'est bien grâce au fait qu'Israël avançait jusqu’alors à demi masqué de laïcité. Le retour extrême au religieux effectué par l'entité sioniste dernièrement montre simplement une version plus lisible et violente de son projet d’origine et nous observons incrédules les dirigeants actuels baser officiellement toute leur stratégie militaire et leur politique étrangère sur l’ancien testament. Ces gens pour qui le temps est figé dans la bible et qui se considèrent comme les hébreux éternels, utilisent les récits bibliques les plus violents, guerriers, vengeurs et barbares pour mener à bien leur objectif. 

Avant ce retour au fanatisme, le projet Israélien n'en était pas moins calqué sur le Yahvisme,  ambigu et paradoxal. Israël, comme Yahvé, a pu se hisser au sommet de la domination mondiale par tribalisme, tout en instrumentalisant les valeurs universalistes nécessaires à susciter l'adhésion puis la soumission des nations. Aujourd'hui, Israël ne s'embarrasse plus de cette fausse universalité; le droit international, les valeurs humaines universelles sont ouvertement piétinées, mettant à nu sa doctrine eschatologique et théologique.

Le monde entier constate la cruauté avec laquelle Israël détruit les peuples assimilés tour à tour aux anciens peuples de la bible. Il s'agit du même modus operandi que celui de Yahvé envers les ennemis d’Israël dans la bible; Ainsi les palestiniens sont désignés comme Ammalek, les Iraniens sont ce même peuple Perse vaincu grâce à la reine Esther (qui avait réussi a infiltrer l'empire perse pour mieux le détruire de l'intérieur). Nombreux sont les passages où Yhwh ordonne la destruction des villages entiers emportant l'écosystème, les familles entières, mères enfants et bétail inclus. N'est ce pas ce que font les colons Israéliens ainsi que l'armée en Palestine, a Gaza au Liban et en Iran?  

En observant leur doctrine et leurs agissements, nous comprenons que nous faisons face aux adorateurs du dieu de la guerre, nommé Yahvé mais que l’on sait n’être autre que Satan le Diable. Que les sionistes du monde soient conscients ou non de son caractère satanique, le judaïsme politique est incontestablement une folie qui  contrevient à toutes les règles morales universelles. De plus, on peut s’attendre à ce que, in fine, l’ensemble des peuples du monde en subissent les conséquences, car rappelons nous que Yahvé n’a promis domination qu’à Israël sur le reste des nations.

Les premières et plus importantes victimes touchées par le génocide en cours à Gaza sont les enfants, qu' Israël massacre en masse. Nous assistons à un SACRIFICE D’ENFANT, inscrit dans la pure essence démoniaque du Yahvisme. 

Dans ce qu'il révèle de la nature profonde d'Israël et de son fond démoniaque, ce génocide doit tous nous éveiller sur les forces en présence qui s'étendent largement. Il s'agit d'un mécanisme de domination mortifère et occulte qui écrase les individus et les enfants en première ligne. Du génocide à gaza jusqu’à l’inceste et la pédo criminalité de masse, tout est absolument lié : le silence autour de ces faits, la criminalisation de ceux qui les dénoncent, le caractère systémique et la grande impunité des agresseurs. 

Dorothée Dussy affirme que l’inceste est le berceau des dominations ; C'est bien en s'adonnant à l'occultisme à travers des pratiques sexuelles et barbares dégénérée sur les enfants que nos élites perverses parviennent à asseoir leur domination  dans le monde. Il semble bien que plus ils accèdent aux hautes sphères des milieux de pouvoir, plus ces gens s'initient à des connaissances ésotériques gnostiques et d'essence sataniques, initiations qui s'accompagnent toujours de la mise en pratique de l'anomie la plus radicale: l'inversion des règles universelles et divines, la transgression de toutes les Lois sont au cœur de ces pratiques. C'est d'autant plus parce qu'il est admis que faire du mal aux enfants se situe au sommet des abominations que ce sacrifice est le plus prisé qui soit, l'ultime offrande qui puisse satisfaire les mâchoires de feu du dieu « Moloch ». 

Les agresseurs, qu'ils soient des pédocriminels ou des génocidaires IMPOSENT leurs propres lois et jouissent d'une impunité possible dès lors que toute la Cité se soumet au silence. Ce microcosme fonctionne par l'omerta achetée au prix de chantages et autres méthodes mafieuses, mais c'est nous tous qui laissons l'hydre de la pédocriminalité s'infiltrer dans tous les pans de nos sociétés, en détournant le regard et en nous plongeant dans le déni; de même, c'est collectivement que nous laissons un génocide se dérouler sous nos yeux. 

A ce stade, notre civilisation malade agonise à son stade terminal, il s'agit d'opérer un virage urgent et vital vers la vie; Or, ce n'est qu'en redéfinissant ce que nous considérons comme négociable ou non négociable, acceptable ou non acceptable que nous pourrons réellement retrouver un socle de valeurs et protéger nos enfants. Il en va de la responsabilité collective de sortir du silence et imposer un autre cadre normatif, c'est pourquoi il est clair que nous sommes absolument tous concernés par ce sujet. 

Protégeons les enfants, leur innocence et leur pureté, préservons l'enfance comme le plus précieux des dons; Ne cessons jamais de remettre le monde à l'endroit.



Sanaa de "un monde à l’endroit".



[1] Ernets Renan, « Histoire du peuple d’Israël », pp. 120-122.

[2] A. Loisy, « Essai historique sur le sacrifice », Paris, 1920, p.231.

[3] Traduction en grec de la bible hébraïque réalisée au IIe siècle av. J.-C. à Alexandrie par soixante-douze traducteurs et faite à l’intention des juifs d’Egypte qui ignoraient l’hébreu. Avec cette traduction, le nom Yhwh disparu au profit du Seigneur ou Dieu, et se diffusa dans le bassin méditerranéen avec la multiplication et la dispersion des communautés juives diasporiques.

[4] Thomas RÖMER, « L’invention de Dieu », Seuil, 2014.

[5] Youssef Hindi, « Islam et Occident, Tomme II : le paradoxe théologique du judaïsme, comment Yahvé usurpa la place de Dieu », Sigest, 2018.

[6] Youssef Hindi, op. cit. p.85

[7] Daniel FAIVRE, « L’idée de Dieu chez les hébreux nomades », L’harmattan, 1996, p.42

[8] Y. Hindi, op.cit., p.115

[9] Selon R. E. Friedman, le rédacteur sacerdotal serait Esdras, prêtre lévite revenu d’exil auquel l’empereur perse aurait donné tout pouvoir pour appliquer la Torah en Judée.

[10] Youssef Hindi, op. cit., p.163.

[11] Genèse : 19, 30-38

[12] Sanhédrin 43a, texte non censuré : tel que reconstitué à partir de l’édition de Bomberg, célèbre imprimeur vénitien du XVIe siècle.

[13] Traité Sanhédrin 106a : « Elle (Marie), qui était la descendante de princes et de gouverneurs, a joué la prostituée avec des charpentiers ».

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